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Arboriculture : une machine destinée à tailler les arbres en hauteur

Jean-Marie Cailly, ancien technicien arboriculture chez Agrial, a inventé l’Escamob (escabeau mobile) pour faciliter le travail en hauteur.

© TG

Comment est née cette idée d’Escamob ?
J’ai passé quelques années à faire des préconisations de taille. J’avais moi-même un verger mais, à chaque fois qu’il fallait tailler à plus de 2,50 m, c’était la galère. Il fallait que je monte dans des engins non-homologués car une vraie nacelle, ça coûte un bras.
En 2004, l’idée m’est venue de concevoir une machine destinée à la taille des branches, en hauteur et en sécurité. C’est donc un vieux rêve que je viens de réaliser.

Quel a été votre cahier des charges ?
J’ai souhaité et revendiqué une énergie électrique pour ne pas être parasité par le bruit ni les fumées. De plus, en matière de consommation, c’est beaucoup plus économique. Le principe, c’est un moteur électrique qui anime une pompe hydraulique alimentant quatre vérins : vérin de direction, vérin de dévers, vérin de rotation et vérin de montée.

Vous étiez seul dans ce projet ?
J’ai monté ma propre société. Je ne pensais pas que ça allait être aussi compliqué, surtout dans la dernière phase, celle de l’homologation. Je dois reconnaître que si je n’avais pas bénéficié de l’appui et des conseils de l’équipe R&D (recherche et développement) d’Agrial, j’aurais sans doute baissé les bras.

Il s’agit d’un prototype ou l’Escamob est-il fin prêt ?
Il ne manque plus que quelques pictogrammes et la plaque CE, mais c’est pour demain.

Quelle est la cible visée ?
Prioritairement les producteurs de pommes à cidre mais il peut aussi intéresser les producteurs de pommes de table, par exemple pour attacher les filets anti-grêle. Les paysagistes également, qui doivent parfois tailler à la main des haies en hauteur. Et pourquoi pas les houblonniers ? En fait, la cible est très large puisqu’il s’agit d’un escabeau mobile. C’est pour cela que je l’ai baptisé Escamob.

Quel est le niveau d’investissement ?
Avec toutes les contraintes réglementaires qui gonflent la facture, il est proposé à 21 000 euros HT, prix catalogue. Il est équipé d’une flèche à l’avant, pour être attelé aux trois points du tracteur. On peut donc facilement le déplacer d’une parcelle à l’autre, d’une exploitation à l’autre. Son autonomie est de 8 à 10 heures et il est équipé d’un témoin de charge.

Quelles sont ses principales caractéristiques techniques ?
La machine pèse 1,08 tonne, ce qui est peu pour un engin capable de monter deux personnes à 2,80 m. Il est muni d’un inclinomètre, ce qui permet de corriger tout dévers via les vérins.
Il est homologué à 10 %, mais peut travailler dans des pentes de 15, 16, voire 17 %. Notons enfin qu’on peut également le faire avancer en appuyant sur une simple pédale quand on a les deux mains occupées.

Où est-il fabriqué et quels sont les délais de livraison ?
Je n’ai malheureusement pas trouvé, localement, d’artisan intéressé par la démarche. Il est donc fabriqué à Valenciennes (59) par une entreprise spécialisée dans le matériel pour la pomme de terre et qui maîtrise parfaitement l’hydraulique, l’électricité et la chaudronnerie.
Quant aux délais de livraison, tout dépendra de la vitesse à laquelle se remplira le carnet de commandes. Nous avons cependant programmé une phase de fabrication dès septembre, pour une livraison pour la taille d’hiver.


Renseignements au 06 32 63 35 09.

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