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Ambitions d’expansion

Renouvellement du matériel, construction d’équipements, extension de la zone de collecte… La structure voit l’avenir en grand.

Dans sa présentation des résultats de la campagne écoulée, Philippe Millon, directeur de la Coop de Beurlay, a salué «une belle croissance depuis quatre ans».
Dans sa présentation des résultats de la campagne écoulée, Philippe Millon, directeur de la Coop de Beurlay, a salué «une belle croissance depuis quatre ans».
© AC

Petite coopérative deviendra grande. C’est en substance le message distillé lors de l’assemblée générale de la Coop de Beurlay le 6 décembre dernier. Face aux adhérents rassemblés dans la salle des fêtes de Plassay, Philippe Millon (directeur) et Patrice Gay (président) ont présenté les résultats détaillés de la coopérative pour la saison clôturée au 30 juin 2018. Et ils sont plutôt bons. Dans son rapport, Robert Butel (commissaire aux comptes) insiste sur «la bonne santé financière de la coopérative», dans un climat «qui n’est pas très favorable à l’agriculture». Avec un cumul atteignant les 40 640 tonnes, la structure dépasse largement ses chiffres habituels. «Traditionnellement, la Coop de Beurlay c’est 32 000 tonnes, a rappelé Philippe Millon, nous avons donc une belle croissance depuis quatre ans.» L’activité collecte représente toujours 72 % de la coopérative. Le maïs redevient le premier produit stocké, après une saison 2016-2017 qui s’était révélée particulièrement difficile. Avec les résultats de la campagne écoulée sont dévoilées les premières prévisions pour la campagne en cours : les collectes d’été et d’automne sont légèrement en baisse, mais la chute des rendements est partiellement compensée par la hausse du nombre de sociétaires.

Corme au cœur du développement

Car la Coop de Beurlay veut croître. À l’AG ordinaire a succédé une AG extraordinaire, qui a permis d’entériner une modification des statuts de la coopérative autorisant la modification de son périmètre géographique. Si son développement était auparavant limité aux alentours de Beurlay, c’est désormais la moitié du département qui fait partie de sa zone autorisée. La coopérative aurait voulu plus encore, mais cette première expansion accordée par les autorités est déjà un premier pas, dans la suite logique des projets et investissements présentés un peu plus tôt par Philippe Millon. Des modifications ont eu lieu sur le site de Plassay pour optimiser l’agencement du magasin et moderniser le séchoir, tandis que le silo de Beurlay a eu droit à une réfection de la cloison de séparation entre le haut des silos béton et la tour de nettoyage des grains, dans le cadre de la certification HACCP. Les deux tracteurs (camion) de la coopérative ont été remplacés par du matériel plus récent pour faire des économies de fonctionnement, notamment en carburant. «Sur les nouvelles générations, on est à 32 L/100, contre 42 L/100 sur les anciennes», a indiqué le directeur.
De nouvelles installations ont également vu le jour, notamment à Plassay où un bâtiment d’une capacité de 600 tonnes a été construit pour entreposer des engrais. Sur le même site, une cellule de 2 000 tonnes a vu le jour pour augmenter les capacités de stockage de la coopérative. Un investissement essentiel, pour Philippe Millon. «Le problème aujourd’hui, c’est que nos marchés changent. Il n’y a pas longtemps, avec les ports et les courtiers, on pouvait écouler vite. Malheureusement, aujourd’hui, même si on a un contrat, on ne peut pas forcément livrer au port.» Parmi les causes qu’il avance, la concurrence des pays de l’Est qui pèse sur les cours des céréales. Au-delà du renforcement des sites historiques de Beurlay et Plassay, l’accompagnement de l’expansion de la coopérative passera par le développement du site de Corme-Royal. «On va construire une cellule de plus de 2000 t», explique le directeur, qui voit un peu plus tard ses propos soutenus par le président Patrice Gay : «Nos efforts vont se tourner vers le site de Corme».

La dématérialisation des factures en approche

Parmi les autres annonces du jour, le rapprochement de la Coop avec la centrale d’achat Axso («Ça permet d’enlever certains intermédiaires et d’améliorer nos prix d’achat», a assuré Philippe Millon), l’évolution des contrats d’approvisionnement en gaz (avec l’acquisition de cuves pour ne plus être dépendant des fournisseurs) et l’achat d’un nouveau site internet, qui sera déployé dans les prochaines semaines. «On pourra normalement dématérialiser vos factures», a promis le directeur. L’assemblée générale s’est achevée par une conférence sur le programme Agr’eau en Charente-Maritime animée par Aubin Lafon, ingénieur conseil et développement agricole.

 

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