Aller au contenu principal

Action syndicale aux Buffalo Grill et Courtepaille de Niort

Une dizaine d'éleveurs JA et Fnsea 79 ont demandé aux Buffalo Grill et Courtepaille de Niort, le 19 février, le pourcentage de viande bovine française à leur carte : une action, en appui de la FNB, visant à augmenter la part d'« origine France » dans la RHF.

Buffalo Grill, Courtepaille et Compass n’ont pas répondu aux sollicitations de l’interprofession de la viande bovine, fin décembre 2018. Les JA et la Fnsea 79, emmenés par Thierry Bernier, ont donc demandé directement aux restaurants les plus proches de chez eux quelle est la part d’« origine France » à leur carte.
Buffalo Grill, Courtepaille et Compass n’ont pas répondu aux sollicitations de l’interprofession de la viande bovine, fin décembre 2018. Les JA et la Fnsea 79, emmenés par Thierry Bernier, ont donc demandé directement aux restaurants les plus proches de chez eux quelle est la part d’« origine France » à leur carte.
© Anne Frintz

Petite montée d'adrénaline, mardi 19 février, à midi, au Buffalo Grill de Niort, espace Mendès France : face à la dizaine d'éleveurs deux-sévriens, emmenés par Thierry Bernier, le président de la section viande bovine à la Fnsea 79, le restaurant a fermé ses portes un quart d'heure.

Les agriculteurs, pacifiques, sont simplement allés demander au responsable du grill quel était le pourcentage de viande bovine française à la carte de cette franchise niortaise, puisque l'enseigne, au niveau national, n'avait pas daigné répondre à cette question ; posée, fin décembre, par la FNB, à une dizaine de chaînes de restauration et de distributeurs, dont McDonald et Métro - qui, eux, ont donné rendez-vous à l'interprofession.

Le gérant du Buffalo Grill de Niort a tablé sur 45 à 55 % de viande française pour son seul restaurant. Et le « grand patron des franchises » Buffalo Grill françaises, Hervé Bourasseau, lui-même, chargé des approvisionnements en viande, a appelé Thierry Bernier, pour lui donner ce chiffre : 60 % de la viande bovine servie dans les 100 restaurants franchisés serait d'origine française.

Thierry Bernier quitte le grill avec la promesse du gérant national des franchises rouge et blanche d'une rencontre prochaine. L'action, en appui de la FNB, visant à augmenter la part de viande bovine « origine France » dans la restauration, « fait bouger », constate, satisfait, le syndicaliste.

«Apprendre aux clients à manger du bourguignon»

Les dix agriculteurs ont répété l'opération au Courtepaille de Niort, à Chauray, vers 12 h 30. L'enseigne n'avait pas non plus répondu à la question de la FNB. Pas de panique, cette fois. Le gérant pense que 60 % de la viande bovine qu'il commande est d'origine française : le steak haché, essentiellement, le tartare et une pièce de boeuf marinée. Les Pays-Bas et l'Italie, principalement, se partagent le reste de la carte.

Le jeune gérant promet de faire remonter la question et les doléances à son directeur interrégional. « C'est inadmissible que 40 %, voire plus, de la viande soit importée », souligne un éleveur. « Il n'y a pas que des entrecôtes dans une vache, ajoute Thierry Bernier. Il faut apprendre à vos clients à manger des recettes françaises, avec d'autres morceaux, comme du bourguignon ».

Le syndicaliste a appelé le directeur niortais à sa responsabilité. Et il a prévenu, rigolard : « si nous n'avons pas de réponse de la part de Courtepaille, nous reviendrons faire un stage chez vous ».

L'après-midi, les syndicalistes ont rencontré le préfet des Deux-Sèvres pour rappeler à l'État : « N'importons pas la viande de l'élevage que nous ne voulons pas » !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

L'équipe organisatrice était en réunion cette semaine. Objectif: s'adapter avec optimisme à l'actualité.
La Ferme s'Invite sera une belle fête... sans les bovins

Sur l'affiche de la Ferme s'Invite, la race Limousine est à l'honneur. Mais les bovins ne seront finalement pas présents les 7…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
Publicité