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Accords de principe pour le programme de substitution de la Sèvre Niortaise

SÈVRE NIORTAISE Le protocole d’accord sur la construction des réserves de substitution a été validé lundi après 7h30 de derniers ajustements. 16 réserves devaient voir le jour.

Isabelle David compte sur les représentants des associations et les leaders d’opinion qui ont donné leur accord. L’approbation de lundi était selon la représentant de l’Etat une étape cruciale.
Isabelle David compte sur les représentants des associations et les leaders d’opinion qui ont donné leur accord. L’approbation de lundi était selon la représentant de l’Etat une étape cruciale.
© CHRISTELLE PICAUD

Nous venons de faire en Deux-Sèvres ce qui ne s’est encore jamais fait au niveau national », annonce satisfaite Isabelle David, lors de la conférence de presse programmée pour dévoiler l’issue des 6 mois de négociations conduits autour des projets de réserves de substitution. « Les agriculteurs du bassin de la Sèvre Niortaise ont besoin d’eau pour leurs cultures. Grâce au dialogue engagé avec les associations de protection de l’environnement et les leaders d’opinion, nous avons fait naître un consensus autour du stockage. Il s’agit d’un deal. La société aide les agriculteurs à sécuriser leur activité. En contrepartie, les agriculteurs s’engagent à tenir compte, dans leurs pratiques, des attentes sociétales ».

Effectivement, lundi 19 novembre, à 21h30, au terme de 7h30 d’échanges, 17 des 18 parties prenantes approuvaient le protocole d’accord, selon la préfecture. La Confédération Paysanne s’est abstenue. « Il y a eu de très belles avancées. On ne pouvait pas voter contre. En revanche, je reste amère sur le fait que l’on n’ait pas pu faire accepter une plus juste répartition des volumes », commente Jean-Paul Gaubin, en charge du dossier.

Une divergence de point de vue qui isolait lundi soir le syndicat. « Les six structures représentant les intérêts de la nature et de la société ont validé à l’unanimité le document », précise la représentante de l’Etat. Une interprétation que refuse à ce stade Yanik Maufras de Deux-Sèvres Nature Environnement. « J’ai validé le fait de présenter favorablement ce protocole à mon conseil d’administration ». Partisan des démarches collectives, le représentant de DSNE « a apprécié la qualité du travail fourni et l’engagement de certains pour le changement de pratiques ». En revanche, précise-t-il, « la validation ou non se fera lors d’un conseil d’administration exceptionnel ».

Bénéfique au territoire

Thierry Boudaud, vice-président de la coop de l’eau, voit quant à lui dans les positions exprimées, « la victoire du dialogue. C’est une chance pour notre territoire qui va pouvoir se développer sur un projet porté par l’ensemble des acteurs ». En gage de bonne volonté des agriculteurs, il poursuit : « C’est la première fois qu’un projet autour de l’eau agricole engage sur la biodiversité 100 % des agriculteurs concernés ». Un effort qui semble avoir été apprécié. « Nous nous sommes écoutés. Nous avons essayé de nous comprendre, ce qui a amené chacun d’entre nous à faire bouger les lignes au bénéfice de la dynamique territoriale ».

Les trois réserves dont les constructions sont au final abandonnées - Usseau, Saint-Hilaire la Pallud, Rouillé - tout comme les pénalités sur les volumes, appliquées à ceux qui, le diagnostic réalisé, refuseraient tout engagement selon une grille d’amélioration, sont des ajustements au profit de la cohérence globale, juge Thierry Boudaud.

Le protocole d’accord officiellement signé le 18 décembre, la phase opérationnelle du programme qui désormais ne compte plus que 16 réserves de substitution s’engagera. La région Nouvelle-Aquitaine, qui lundi approuvait le nouveau document, est désormais attendue sur le plan des financements. L’arrêté préfectoral du 23 août modifié, le règlement de l’EPMP adapté, les engagements des adhérents de la Coop de l’eau entérinés, le dossier financier sera monté. Les chantiers de construction des réserves, « dont le premier coup de pelle, symbolise Thierry Boudaud, est la signature du protocole d’accord », pourront alors s’ouvrir. Ce consensus « constitue un tournant positif pour l’agriculture Deux-Sévrienne dont l’avenir est désormais clairement positionné vers le développement de l’agriculture biologique, le maintien de l’élevage, les pratiques agronomiques bonnes pour la biodiversité », commentait Delphine Batho dans un communiqué de presse. Saluant le travail de concertation orchestré par le préfet, Jean-Marc Renaudeau, président de la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres, porte beaucoup d’espoir sur les liens recréés avec les acteurs du territoire. « Ce projet offre à l’agriculture des outils pour faire face au changement climatique. Il est un levier pour développer une agriculture qui crée de la valeur ajoutée et du revenu pour les agriculteurs, en répondant aux attentes de la société ».

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