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Recensement
25 000 agriculteurs à recenser en Poitou-Charentes

Dans un an, la France disposera d’une photographie complète de son agriculture. D’ici là, chaque agriculteur devra se prêter au jeu des questions réponses avec son agent recenseur. Les 124 enquêteurs du Poitou-Charentes ont débuté leur travail il y a quelques jours.

Yveline Boulot, enquêtrice référente pour le recensement agricole 2010, vient de débuter ses entretiens informatisés. Ici chez Jean-Luc Manguy à Londigny en Charente.
Yveline Boulot, enquêtrice référente pour le recensement agricole 2010, vient de débuter ses entretiens informatisés. Ici chez Jean-Luc Manguy à Londigny en Charente.
© DR

700. C’est le nombre de données que chaque agriculteur devra détailler avec l’agent recenseur qu’il recevra. Un questionnaire très détaillé sur de grandes thématiques telles que cultures et superficies cultivées, élevage et cheptel, modes de protection, équipement, diversification ; emploi ou gestion de l’exploitation… Globalement, tout ce qui se rapporte à l’exploitation, que  l’activité agricole soit principale ou complémentaire, « sauf les données financières » précise Alain Maurand. Le chef du service régional de l’information statistique et économique tient également à insister sur le caractère confidentiel de ce recensement. « Tout est compartimenté, et entièrement étanche. » Et ce malgré les coordonnées et identifiants de l’agriculteur, qui sont entrés dès le début dans la tablette PC qui remplace cette année la version papier. « L’agriculteur doit préparer un certain nombre de documents pour la venue de l’enquêteur. » Numéro de Pacage ou Siret de l’exploitation, par exemple. Des données qui permettent au recenseur d’accéder à un certain nombre d’informations, qui n’ont ensuite plus besoin d’être saisies, et qui seront seulement validées par l’exploitant. Des échanges de données qui pourraient inquiéter les agriculteurs. 

« Même si c’était moi qui le demandai, aucune donnée de ce recensement ne pourrait être utilisée par un autre service que celui de la statistique », rassure Martin Gutton. 

Le directeur régional de l’alimentaire, l’agriculture et la forêt rappelle que le but de ce recensement n’est pas de contrôler les exploitations, mais bien d’obtenir des données pratiques. 

« C’est une source de données importante pour nos décideurs, qui se basent sur cela pour définir leurs politiques. La plupart des pays européens font ce travail en même temps que nous. » Après la collecte de données, qui devrait se terminer à la fin du mois de janvier, les statisticiens devront traiter les milliers de chiffres. Les premiers résultats sont prévus pour le mois de septembre 2011. Ils seront accessibles gratuitement sur le site d’information du ministère de l’Agriculture. Dans chaque région, différentes thématiques seront ensuite détaillées. À noter qu’une cartographie complète sera également disponible à cette même date sur Internet, tout comme les données chiffrées. Quant aux agents recenseurs, ils sont 124 dans la région. En très grande majorité des femmes, parfois femmes d’agriculteurs, qui doivent prendre contact par téléphone avec chaque agriculteur, avant de convenir d’un rendez-vous qui durera entre 1 h et 1 h 30. Ces enquêteurs disposent d’une carte professionnelle et ils essaient souvent de joindre les agriculteurs en soirée. Pas d’inquiétude à avoir sur l’identité d’un agent qui téléphonerait à 19 h 30…

+ d’infos sur le recensement: www.agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2010


Un recensement informatisé

Chez Jean-Luc Manguy, éleveur de porcs bio à Londigny (16), l’accueil est en effet chaleureux. « Il y a 20 ou 25 ans, ma mère avait fait le recensement, se remémore l’agriculteur. Cela lui avait permis de rencontrer des gens, que même les anciens du village ne connaissaient pas forcément. »

Installée sur la table de la cuisine, stylet à la main, Yveline Boulot peut commencer l’entretien. Statut juridique, localisation, types de cultures, fertilisation, équipements, gestion de l’exploitation, diversification. Tous les points sont abordés afin de dresser le tableau le plus complet. Couverture et méthode de travail du sol apparaissent au questionnaire ainsi que la commercialisation en circuit court. Concernant les exploitations bio, des données spécifiques seront récoltées auprès des organismes certificateurs.

En dépit de quelques réglages informatiques et des adaptations du questionnaire liées aux évolutions du monde agricole, l’entretien n’est pas censé prendre plus de temps. « Beaucoup de données sont pré-enregistrées alors qu’avant on passait du temps pour les récupérer ». De plus des alertes  permettent de prévenir en cas  de déclaration incohérente ou peu probable. Sans oublier le gain de temps en aval pour la saisie des données.

Antoine Victot


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