13 jeunes s'engagent dans l'armée de terre
Mardi dernier, c'était la première fois qu'une cérémonie de signature de contrat d'engagement pour l'armée de terre se déroulait à la préfecture.

"Peux-tu le faire ?" interroge comme un défi l'affiche de la campagne de communication de l'armée de terre, installée dans le salon de l'Impératrice de la Préfecture de la Vienne. Douze jeunes de la Vienne et un des Deux-Sèvres viennent de dire oui pour s'engager (4 candidates, 9 candidats). Ils sont âgés de 17 à 24 ans. Dans ce groupe, on compte douze contrats de militaire du rang et un contrat de sous-officier.
Les photos des kakémonos autour des jeunes, qui montrent davantage des combattants sur le terrain, ne doivent pas faire oublier que l'armée de terre a des besoins en recrutement dans des métiers identifiés, et auxquels les candidats à l'emploi ne pensent pas forcément. "On a des combattants qui sont mécaniciens, qui vont sur le champ de bataille pour réparer les véhicules, qui font aussi de la maintenance", explique le général François-Régis Jaminet qui commande la 9e Brigade d'infanterie de marine (Bima). "On a besoin de leurs compétences. On a des transmetteurs qui gèrent les systèmes d'information et de communication. On a l'exemple d'une jeune femme qui s'engage pour gérer les finances, le budget d'un régiment, ses achats, ses dépenses... C'est un panel très large des métiers que nous proposons."
Direction le Nord
Jasmine et Gwaldys, respectivement 23 et 21 ans, sont cousines, et habitent Poitiers. Juste après avoir signé leur contrat d'engagement dans l'armée, le jour même, elles se sont mises en route pour le 41e Régiment de transmission de Douai (Nord) en qualité de combattante des systèmes d'information et de communication. Jasmine a un niveau Bac Service de proximité et vie locale, et Gwaldys a un Bac général, avec spécialités histoire, géopolitique et sciences politiques. Après avoir occupé des postes dans l'animation en centre de loisirs et dans des écoles auprès de jeunes publics, les deux cousines ont eu envie de se lancer "un nouveau défi", comme le dit la plus jeune, dans un cadre professionnel où la discipline est de mise. L'idée de servir leur pays était aussi importante aux yeux des deux jeunes femmes, qui voulaient "travailler au dépassement de soi".
Jasmine et Gwaldys sont allées à Bordeaux fin septembre pendant trois jours pour y passer des tests de culture générale, médicaux, sportifs, d'où elles sont sorties aptes. Actuellement, elles font leurs classes à Douai pendant trois mois. Une étape qui ne les inquiétait pas outre mesure. "On avait envie de partir. On est motivées !".