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Des propositions diverses pour vivre son deuil

Si la société a tendance à écarter les sujets de la mort et du deuil, il existe des propositions, notamment dans la Vienne, pour exprimer ses sentiments, les partager. Et mieux vivre cette étape de la vie pour ceux qui perdent un proche.

" La mort fait peur et les proches de la personne endeuillée n'aiment pas parler de ce sujet. C'est tabou et ils n'ont d'ailleurs pas forcément les mots pour soutenir. Et les personnes endeuillées ne trouvent donc pas le soutien dont elles ont besoin " constate Anne-Marie Couret, bénévole de l'association Jalmalv (Jusqu'à la mort accompagner la vie). Elle est référente pour le groupe de parole pour personnes endeuillées qui débute le 28 novembre prochain. " Avant, les personnes endeuillées adaptaient la couleur de leurs vêtements: le noir pendant un an, puis le gris ou le violet. Il y avait une prise en compte de cette période de deuil à travers les vêtements. Aujourd'hui, on veut que tout soit résolu très vite. C'est dans l'air du temps. Mais un deuil ne dure pas 6 mois. La première année est souvent très difficile et des deuils anciens peuvent être réactivés par un nouveau deuil " explique Anne Chevrier, bénévole du groupe deuil à Jalmalv. Le groupe de parole pour les personnes endeuillées de l'association a justement la volonté inverse : prendre le temps, à raison de 10 séances de 2h, une fois par mois, pour exprimer ses émotions et ses sentiments, les partager aussi avec d'autres qui vivent la même séparation, plus ou moins brutale, suite à une maladie, un accident, un suicide. Et avant d'intégrer le groupe, l'écoute des bénévoles est d'abord individuelle. " Vivre son deuil, c'est permettre d'intégrer l'absence de l'autre qui se transforme en présence intérieure et la parole permet d'aller au bout de ce chemin " complète Anne-Marie Couret qui remarque que l'approche des fêtes de fin d'année est souvent appréhendée. " Il y a une injonction à être heureux alors que c'est difficile et pas souvent compris des proches. Dans les groupes de parole, les personnes endeuillées se sentent mieux écoutées. Même si le deuil est singulier " ajoute Andrée Chevrier.

Journal créatif

Les tabous et les non-dits autour du deuil, Virginie Le Mignon les connaît bien aussi. Diplômée d'art du spectacle et éducatrice spécialisée, elle a réuni ces deux domaines en 2017 pour devenir art-thérapeute. Son cabinet, l'atelier Kiyose, est installé à Brux. Et pour accompagner dans le deuil, elle a suivi la formation de la psychologue belge, Nathalie Hanot qui a créé les carnets de deuil. Virginie Le Mignon fait d'ailleurs partie d'un collectif national, "les deuilleuses", toutes formées au carnet de deuil. "Dans les ateliers, il s'agit de mettre en mots et en images, avec plusieurs techniques créatives, son vécu du deuil et les étapes que l'on est en train de traverser, en se connectant à ses propres sentiments. La fameuse courbe du deuil décrit des phases de déni, de colère, de peur, de tristesse et d'acceptation mais, là encore, cela ne signifie pas que tout le monde les vit dans cet ordre. Dans la réalité c'est mélangé " explique Virginie Le Mignon qui organise son prochain atelier " carnet de deuil ", les samedi 9 et dimanche 10 novembre, Chez Simone à Vivonne. " Le résultat c'est un journal d'artiste qui a une forte valeur symbolique. ll a la force de plaire à la personne qui l'a fait. Il peut ensuite être feuilleté et exposé chez soi pour honorer la personne décédée. Il reste toujours des pages à la fin. Le processus du deuil peut continuer" ajoute Virginie Le Mignon.

Des obsèques personnalisées

Pour Joli départ, pompes funèbres indépendantes créées dans la Vienne en 2020, les obsèques sont un moment clé dans le deuil. La société mise sur la personnalisation. " Chaque défunt mérite une cérémonie qui lui ressemble. Cela passe par une préparation avec les familles où on regarde les photos, on se rappelle les bons moments. Cela fait du bien aux proches et le fait d'être acteur de ce moment les aidera beaucoup dans le processus du deuil " explique Lydia De Abreu, fondatrice de Joli Départ.

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